Question: Le 8 mars : Les femmes jubilent, et

Question:

Le 8 mars : Les femmes jubilent, et après ?

Instituée en 1977 par les Nations Unies, la Journée internationale de la femme est l'occasion idéale de dresser le bilan des progrès réalisés pour la promotion de l'égalité des femmes et rendre meilleur leur condition. Cette journée reste aussi un moment révélateur pour l'identification des impasses que les femmes doivent surmonter pour leur bien-être dans la société.

On se souvient tous, des grèves d'ouvrières en Europe pour obtenir le droit de vote, c'était un moment initiateur à un mouvement humain qui cherche la reconnaissance de ses droits.

Derrière cette journée, on ne peut pas nier que l'enjeu primordial est, d'un part, instaurer le respect des droits de femme, et bannir toute forme de discrimination à son égard, d'autre part.

Quand on commémore la femme, ce n'est pas une modalité d'échange entre les êtres, mais c'est pour relancer un débat intégral et équilibré pour réconcilier l'humanité avec elle-même et dessiner, de ce fait, entre hommes et femmes, une " fraternité " dernier mot du Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir, texte fondateur du féminisme contemporain. Mais le monde évolue vite, les différenciations se perpétuent, et une ultime victime est mise en cause : les acquis retenus de la femme qui a eu toujours un train de retard sur son temps. D'après certains médias, par un métaphore militaire : " les femmes ont gagné " et " les récentes conquêtes ". Si la victoire est totale, le 8 mars, mais pourquoi faire ? Quelles que soient les avancés effectuées, il reste néanmoins un progrès à faire surtout en matière de la constitution de certains pays qui reconnaissent la minorité de la femme dans sa société. La respiration d'un pays s'arrête quand la femme n'est pas libre.    Souad RODI